20070725 - Funérailles - Ioda

Marc se recueillait. Il cherchait dans la prière la force de mener à bien la cérémonie de funérailles de Ioda. La foule qui se pressait dans l'église faisait peser sur lui une lourde responsabilité.

Les cloches se mettent à sonner.



((((DING)))) ((((DANG)))) ((((DONG))))

A l’entrée de l'église se trouve un panier d’osier avec comme seul objet un médaillon d’Aristote, les amis déposent un fruit ou un pain dans la corbeille. Parfois certains déposent quelques écus ou d’autres consommables. Le contenu de la corbeille sera distribué aux mendiants après la cérémonie.


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Marc se releva et se dirigea vers le chœur où un lutrin l'attendait. Il constata que chacun avait pris place, dans la tristesse et le silence.

Bonjour à tous mes frères et sœurs.

Vous êtes nombreux ce soir dans l'église Saint-François et je vous salue et vous invitent à vous assoir.

Nobles, clercs et manants, connus et inconnus, vous êtes rassemblés pour accompagner notre frère Ioda, vicomte de Thiviers, qui a rencontré sa destinée lors des inondations qui accablent notre ville.

Mais d'abord prions ensemble:

Citation :

Après tous nos regards qui ont croisé le sien, qu’il puisse enfin voir le tiens Seigneur.
Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.

Après l’amitié qu’il a reçu et qui a guidé sa vie, accorde lui l’amitié ultime qu’et la tienne Seigneur.
Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.

Après les peines et les larmes qui ont obscurci sa vie, illumine sa route pour l’éternité.
Seigneur ne détourne pas ton regard de notre ami.

Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparait le corps de l’ami qui nous est cher. Accorde-nous l’espérance de le revoir auprès de Toi en compagnie de nos prophètes.

Toute la foule se plongea dans la prière.

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Finalement Marc reprit la parole.

Frères, si nous sommes ici, c'est pour entourer de notre amitié une famille qui est dans la peine. C'est aussi pour nous rappeler que Dieu se souvient de tout ce qu'il y a eu de bien dans la vie de notre frère Ioda et de lui demander de lui faire bon accueil.

Des cierges sont alors allumés autour du cercueil.



L’Amitié est la lumière du monde, c’est la flamme qui réchauffe notre cœur. Quelle éclaire maintenant la route de Ioda qui le conduit maintenant au Paradis solaire !



Ioda, nous déposons cette croix aristotélicienne sur ton cercueil.
Cette croix est le signe qui relie Aristote et Christos, qu'elle soit pour toi signe de salut et de vie éternelle.

Un des amis du défunt apporte la corbeille de l’amitié.

Ioda, nous déposons ces présents sur ton cercueil, signe de notre amitié, signe de notre prière, signe de notre cœur.

Ayant accomplit tous ces gestes sacrés, Marc retourna à son lutrin.

Ioda, tu as tant fait pour notre ville et pour notre comté, plus que de tes nombreux mandats, chacun ici à le souvenir de l'homme dévoué que tu fus. Je n'ai eu que trop brièvement le plaisir de travailler auprès de toi à l'Assemblée populaire, cela me laisse beaucoup de regrets.

Dieu nous a annoncé:

Citation :

Lorsque chacun de vous mourra, Je le jugerai, en fonction de la vie qu’il a menée. Le soleil inondera chaque jour le monde de sa lumière, par preuve d’amour pour Ma création. Ceux, parmi les tiens, que j’y enverrai, vivrons une éternité de bonheur.

Ta vie parlera pour toi lors du Jugement.

D'autres ici t'ont bien connus, je leur cède bien volontiers la parole.

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Avant de quitter l'église, nous allons dire un dernier adieu à notre frère Ioda. Avec respect et affection, confions-le au Très Haut dans l'espérance de nous retrouver un jour auprès de Lui.

(un instant de silence et de recueillement)

J'invite maintenant ses amis à soulever son cercueil et à le conduire lentement vers sa dernière destination, près de la Dordogne qu'il aimait tant.

Le cortège se forme, au son d'une dernière musique funèbre. Chacun sort de l'église.